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Le blog de carambolingue.over-blog.com

la rencontre des langues, avec ses télescopages, ses convergences, ses accidents, ses trouvailles... pour renvoyer le reflet d'un miroir sonore réflexif... ou simplement créer, jongler, rêver en sons humains !

How do you du… duk ?

Publié le 11 Mars 2021 par carambolingue

Do you mean being introduced to a new kind of language ?

Ah, une langue…ou plutôt des anches… et pas des hanches !

Et des phalanges ? A voir… Non, à entendre !

https://youtu.be/r-hC8hoae2c

On entend donc le son du duduk

...autrement dit du doudouk, du doudouki, du doudoug, du dadouk…

...autrement dit du Դուդուկ ou encore du Տուտուկ !

Et là, chose étrange, on remarque qu’en graphie latine, le nom de l’objet connaît beaucoup de variantes mais son initiale, « d », est constante…

alors qu’en grabar, langue arménienne écrite, c’est justement l’initiale qui change dans les deux variantes du mot.

Mais qu’est-ce donc ? Non pas une caisse de percussion justement mais un hautbois, utilisé de longue date dans la musique arménienne et, à ce titre, classé depuis 2005 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Dans ce qui était au départ une vidéo en conditions obscures, on entend jouer du duduk. La vidéo est certes devenue en grande partie noire mais on distingue de temps en temps les doigts du joueur de duduk qui se démultiplient…

Et puis, ça parle aussi. Ça improvise à vrai dire, ça improvise en langue mandinkan, au risque, ou à la chance, de faire se rencontrer les continents, instrument des confins de l’Europe et de l’Asie, langue d’Afrique. Tout pour que Gaspard, Balthazar et Melchior y soient…

En fait, c’est la sonorité de l’instrument qui a invité la langue. Cette sonorité aurait pu évoquer l’écho de l’aboès pyrénéen mais, ce soir-là, elle a plutôt évoqué la koba, la corne d’antilope qui rassemble les jeunes gens dans les villages du Sénégal.

Et justement la langue improvisée improvise une légende qui parle d’un jeune homme qui se lève et va jusqu’à un autre village où se trouve une jeune fille qui lui paraît triste. Or il est accompagné de griots musiciens…

On imagine en d’autres langues, l’entrée en matière :

_ Do you… ?

_ Du dëkk (en wolof, « ce n’est pas mon village »… la jeune fille est peut-être triste d’être loin de chez elle). Qu’à cela ne tienne, le jeune homme lui présente les musiciens -un homme, une femme et un petit- et invente pour elle la danse à laquelle il l’invite… au son du duduk (pourrait dire : do Duke ! Fais-le jazzman !) mais aussi de la kalimba (pourrait dire : cal ! i va... il le faut, il y va, en occitan)…

Philippe Sahuc Saüc

pour toute réaction, tout contact : helipsahuc@wanadoo.fr

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