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Le blog de carambolingue.over-blog.com

la rencontre des langues, avec ses télescopages, ses convergences, ses accidents, ses trouvailles... pour renvoyer le reflet d'un miroir sonore réflexif... ou simplement créer, jongler, rêver en sons humains !

Et les talents…

Publié le 16 Septembre 2021 par carambolingue

go to Tipperary ?

...passeraient ainsi par un long chemin, si l’on en croit une vieille chanson...

...passent aussi par le travail ?

Sans doute mais aussi passent par la langue !

https://youtu.be/NKxlfrR-0AY

Eh oui, ele ta lan, cela se dit en basque et cela indique, voire cela salue, avec une forme très contractée -4 syllabes!- l’association de la parole et du travail…

Les images de la vidéo, en accompagnement des tâtonnements de la parole enregistrée, montrent des contextes de travail possibles…

Il y a la forme verte et potentiellement pentue d’une vigne, en sec(a)teur Irulegi par exemple… Là on imagine bien le concert des langues et des sécateurs, avec de la fatigue, qui monte sans doute, mais avec quand même une proximité et un rythme favorables à l’échange des paroles…

Et puis la poche de sang de l’hôpital. Il y a besoin de paroles dans un hôpital mais dans l’urgence des flux de sang, n’est-on pas obligatoirement en économie de mots sinon de maux ?

Enfin, les créneaux gris de l’école, là où chacun, chacune, justement, à travers la conquête des diplômes essaie de trouver son créneau de vie… On y parle, là, assurément, on y bavarde aussi et ça peut faire un peu gris…

Dommage car « ele ta lan », ça claque ! Plus que « paroles et boulot » quand même… ça claque tellement que l’oreille habituée à la diversité des langues et à ses carrefours homophoniques y trouve de drôles d’échos...

ele ta bese… langue tem d’Afrique… Début même d’un roman bilingue, Alu Wasangari/La femme infidèle, signé Sami Tchak… L’incipit en français révèle une violente scène de couple… au-delà des paroles, hélas… Quant à parler là de travail, ce ne peut être qu’avec ironie !

Eleison… du grec liturgique ! À écrire d’ailleurs : ε ‘λ ε ́ η σ ο ν… C’est l’invocation à la pitié d’en haut… Evidemment, on est dans la parole, dans la prière, dans l’invocation. On ne plaint sans doute pas ses paroles pour l’obtenir et, en ce sens, tout un travail… sens parlar de la besonha, comme on avait coutume d’ajouter rituellement dans l’occitan des moyennes vallées du Tarn et de la Garonne...

as talent ? Cette évocation résulte de la collusion, en quelque sorte, entre l’évocation de l’occitan des moyennes vallées du Tarn et de la Garonne et d’une façon qu’on peut avoir d’écrire ta lan, utilisée dans le titre Parti du travail, on hésite alors entre le don (compréhension française) et la faim (compréhension occitan)… Ah, les langues, ça travaille !

Philippe Sahuc Saüc

pour toute réaction, tout contact : helipsahuc@wanadoo.fr

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