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Le blog de carambolingue.over-blog.com

la rencontre des langues, avec ses télescopages, ses convergences, ses accidents, ses trouvailles... pour renvoyer le reflet d'un miroir sonore réflexif... ou simplement créer, jongler, rêver en sons humains !

Kid’agudezza

Publié le 22 Août 2020 par carambolingue

Something connected with childhood ?

A première vue non, mais nous trouverons bien autre chose…

Le début « kid » est juste le genre d’abréviation que se permettent certaines langues, laissant tomber la dernière lettre, remplacée par une apostrophe. « Kid » est donc là pour « kide », homophone existant en langue basque et en langue mandinkan, sur lequel Carambolingue s’était jadis déjà penché (faut-il alors que les langues soient toutes bien pendues!) et a voulu revenir…

https://youtu.be/csdg5TBsxZQ

Eh oui, le kide basque (le… et pourquoi pas la…?) pose des problèmes de définition… « identifie une personne adhérente à [un collectif], bien qu'il traduise plus qu'une simple adhésion, car il met l'accent sur une proximité que l'on pourrait traduire par le terme de "compagnon" ou "camarade" » (Miren Etxeberri, mémoire de master).

Mais le/la kide du mandinkan, qui se prête bien aux lamentations de l’arrachement, met sur une piste possible. Il y a donc proximité… jusqu’au risque de souffrir d’un éventuel arrachement ? Les adhérents seraient donc plutôt des adhérants… A la façon dont font société autour d’un rocher les moules (muskuiluak en basque… mot à trois u… triple union?).

Proposer une telle figure, est-ce faire preuve d’agudezza ?

Nous y revoilà !

D’après Bernard Chedozeau (Le baroque, Nathan Université, 1989), se référant lui-même à Gracian, théoricien de l’agudezza au XVIIème siècle en Espagne, il s’agirait « d’une acuité pertinente, au relief incisif donné au sens tantôt par les figures, tantôt par les mots eux-mêmes dans les équivoques, les parodies burlesques, le goût d’idiotismes à peu près intraduisibles. »

Cela pourrait faire venir une question qui ne serait peut-être qu’une figure rhétorique…

à clamer haut et fort pour que l’intonation y dénonce une possible révélation :

Carambolingue serait baroque !

Se serine alors le refrain (peut-être transformé) d’une vieille chanson :

Qui ne, qui ne, qui ne serait guère…

Qui d’a, qui d’a, qui d’à goût de ça…

On retrouve ainsi presque le titre…

Carambolingue à coup sûr aime le langage pour lui-même et montrant toutes les possibilités de comprendre autre chose que ce qui a été donné à comprendre, dévoilant ainsi la multiple possibilité d’illusion du langage… ainsi foutrement baroque… Bar, òc ? A votre santé !

Philippe Sahuc Saüc

pour toute réaction, tout contact : helipsahuc@wanadoo.fr

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