Should not it be Charles 3 -of course III would be better- as they often say in French with their strange and often reversed numbers, as 3.05 for 05.03…
Bien deviné ! La date compte cette fois-ci…
C’est bien le 3 mai, date de la Saint-Phil (selon le vieil usage français qui use de la double majuscule, contrairement à la désignation du saint personnage, qui n’en userait que d’une, saint Philippe…
Mais « Phil » étant en grec le début de Φιλειν, aimer, Carambolingue offre ce jour à entendre 5 façons en 5 langues de dire « je t’aime »...
Eh oui, Carambolingue se lance dans les parlers contractés…
Contracté ou contractée, peut-on l’être au moment de faire une déclaration d’amour ?
Sans doute surtout si la réponse est incertaine tandis que la déclaration est urgente !
De ce fait on contracte et en français, je t’aime devient jtaime voire jtaim…
C’est comme si on mangeait les mots, notamment celui qui dit soi, on mange alors le soi, est-on prêt à dévorer le soi-sœur ou le soi-frère… ou la soie-sœur ? De là à dire que le cannibalisme est le plus bel acte d’amour !
‘love you… La contraction a été maintes fois entendue en chanson, en film et même en série... S’écrit-elle ainsi ? Elle donne l’impression de ce qu’on appelle en musique une appogiature, d’un mot italien… Il s’agit d’une note à laquelle l’instrument de musique doit donner présence mais qui est sans durée…
Le I qui disparaît devant love serait donc sans durée ? Tandis que l’amour promet souvent, à l’inverse, le toujours ?
Dit comme ça, on l’entend équivalent à love you… on a l’impression d’un impératif. Comme on dirait en français « aime-toi ». Bien sûr, en anglais, on dirait dans ce cas « love yourself »… Aime-toi, le self t’aidera ?
Mais pourquoi donc l’allemand contracté, au moment de dire je t’aime, prête-t-il donc à rire ? A rire en tout cas pour les personnes qui parlent habituellement dans une autre langue… De fait l’allemand enchaîne sans vraiment contracter, toutes les lettres y restent !
Et puis ? Le carré hongrois avec lequel Carambolingue joue sans savoir prononcer szeretlek mais sachant que M. Barthes (Fragments d’un discours amoureux, p.187) l’a retenue, la langue hongroise, disant en bloc je t’aime…
Philippe Sahuc Saüc
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