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Le blog de carambolingue.over-blog.com

la rencontre des langues, avec ses télescopages, ses convergences, ses accidents, ses trouvailles... pour renvoyer le reflet d'un miroir sonore réflexif... ou simplement créer, jongler, rêver en sons humains !

S.P.Y. (Secret Point Yazikov ?)

Publié le 6 Août 2016 par carambolingue

Could one make obvious that a lob is their lob ?

Не наш лоб под волосами...

Comment être sûr, dans un jeu d'écriture potentiellement multilingue que « lob » est l'action d'envoi d'objet de jeu par-dessus, à la manière anglaise, et non le front russe ?

Le problème peut ressembler à ce qui s'est posé entre les villes du royaume de France (et sans doute dans tous les royaumes, voire pays un tant soit peu spacieux...), au Moyen-âge, pour savoir où avait été frappée telle pièce de monnaie... L'astuce trouvée alors a été celle du point secret. A chaque grande ville du royaume correspondait une lettre du titre principal de la monnaie. Ainsi, à une monnaie frappée à Toulouse correspondait la cinquième lettre (Jules Chalande, 1919). Lorsqu'une monnaie d'un roi Charles y était frappée, autrement dit un Carolus, sous le l, cinquième lettre, un point était frappé. Lorsque le roi était un Louis, Ludovicus, c'était sous le v...

Or, depuis que Carambolingue traque les homophones, l'ordre de fréquence des langues contributrices est le suivant : 1-français, 2-mandinkan, 3-occitan, 4-russe, 5-castillan, etc. (cela est bien sûr dû aux familiarités personnelles avec ces langues mais aussi à leur capacité de sons à partager, ce qui explique par exemple l'absence de l'anglais dans ce Top five... Donc le problème de lob/ лоб ne sera pas ici résolu, sauf justement par la distinction d'emblée faite entre écriture latine et écriture cyrillique...

Mais pour « seda », par exemple, le bouquet homophonique par excellence...

Eh bien même si seda n'était pas écrit седa, le point-trait sous la quatrième désignerait la femme à cheveux blancs russe (donc, sous son lob / лоб). Tandis que seda désignerait la soie... Como una seda ?

Maintenant, que la patalinguistique nous fasse rêver un peu, si elle peut...

Et si les langues avaient jadis été moins cloisonées qu'elles ne le sont aujord'hui ? Prises juste à la descente de la Tour de Babel, par exemple, dans un temps d'état de grâce encore... Elles auraient bien pu combiner entre elles des sur-significations secrètes, non ?...

L'idée est venue à Carambolingue à partir du rapprochement de deux mots français, marbre et arbre. Ne les sépare graphiquement qu'un m d'appoggiature, comme on dit en musique. Or, le m, ou le n d'appoggiature est la simple marque du possessif de première pesonne en mandinkan. Cette langue aurait-elle fourni au français un sens secret ? Le marbre, dans ses veines, que tout un chacun aperçoit ou pas, nous rappellerait-il la fraîche ombre des ramures d'un arbre qui un jour nous aurait particulièrement accueilli-e ?

Le wolof marque plus posément le possessif de première personne, sama. Ainsi, quand un enfant entend "il a bien fallu que ça m'arrive", n'est-il pas end roit d'imaginer l'adulte atteignant une rive émotionnellement très personnelle ?

Et le castillan offrant son mi, nous invite-t-il à considérer dans toute nuit que minuit est nôtre ?

Pour finir, hors de saison, si l'allemand propose à un lecteur profane d'euskara son sein entendu zain, celui-ci risque de prendre l'asperge, zainzuri, pour un blanc (zuri en euskara) qui n'est qu'à l'autre...

Il est vrai qu'on peut préférer les vertes... et les pas mûres !

Philippe Sahuc Saüc

pour toute réaction, tout contact : helipsahuc@wanadoo.fr

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