Mine and not yours ?
Certes, certaines langues peuvent être très privées…
Mais ici, en l’occurrence, il ne s’agit pas de mien/mienne, mais de mine à la française, les traductions anglaises étant homophones et même homographes…
Code de mine, langage mine ! → https://youtu.be/p4c69nuNU_U (incluant un hommage à l’italien et au polonais de tant de vaillants mineurs de France!)
Dans les conditions où les transmissions en langue « ordinaire » étaient compliquées (et le sont peut-être encore parfois), il a fallu inventer une sorte de langue simplifiée, où les principales indications soient données par un petit nombre de signaux brefs, assimilables à des coups frappés…
1) Le plus urgent quand il y a urgence : arrêter !
Pour cela, bien sûr, le signal le plus élémentaire et en même temps le plus court : un coup.
Si on va maintenant du côté des langues qui font des pleins et des déliés pour les écrire et tant de phonèmes parfois quand on les prononce…
« coup », un double phonème et quatre lettres à écrire, déjà…
le « cóp » occitan prend un phonème de plus, une lettre de moins… il a l’avantage de rimer avec « stop »… pour précipiter le réflexe suscité ?
L’anglais ne dirait-il pas « shot », combinant les pires scores des deux précédentes langues ?
Or, avec Schlag, l’allemand fait encore moins bref… Quoique suggestif, au moins dans un imaginaire français de la langue allemande !
Et l’italien avec colpo ? Ah, la proposition roumaine est intéressante, « pumn », avec le lancement sec qui convient et un prolongement de vibration en bouche qui peut, après tout, permettre de bien vriller son « coup » !
2) deux coups pour « monter »…
verbe qui prend d’ailleurs deux syllabes en français, en occitan, en castillan, en portugais, en roumain (« urca », ça claque encore)… Mais trois en russe, en italien (langues logiques où il n’est pas plus long de descendre que de monter ? Ne disant donc pas « che sale piano, sale sano » ?…). Et carrément une seule en anglais, tant qu’on en reste à l’impératif (que ce soit rise ou climb)…
3) trois coups pour « descendre »…
Et ça marche pour l’occitan « davalar », ça prête à discussion pour le français « descendre », ça prend deux mots entiers pour l’anglais, même à l’impératif…
Un cóp, dus cóps, tres cóps de lengas per jóc ! 1,2,3 coups de langue fait jeu.
Philippe Sahuc Saüc
pour toute réaction, tout contact : helipsahuc@wanadoo.fr